« J’ai décidé de ne pas me représenter »
Gilles Dumolard, président de la chambre de commerce et d’industrie de Grenoble, au terme de six années de mandat, ne sera pas candidat à sa succession dans le cadre des élections consulaires de décembre prochain. Les raisons...
Gilles Dumolard : « J’ai abandonné tous les autres mandats, parce que celui de président de la CCI exigeait que je m’y consacre complètement. » Le DL
Gilles Dumolard, président de la chambre de commerce et d’industrie de Grenoble ne sera pas candidat à sa propre succession dans le cadre des élections consulaires de décembre prochain. Les raisons ?
« Six ans passés à la présidence, avec l’implication que j’ai portée à mes responsabilités, c’est bien. Ensuite, les rapports avec les organismes patronaux Medef et CGPME sont devenus très difficiles. Enfin, pour des raisons personnelles, on a besoin de plus en plus de moi, chez moi. C’est une priorité. »
« J’ai été élu en décembre 2004 par l’assemblée des élus de la chambre. J’ai eu des problèmes à résoudre d’entrée : remplacer le directeur général qui prenait sa retraite, suivi de la désignation de son successeur, décision importante puisque c’est lui qui met en exécution ce que l’assemblée et le bureau décident, vers une entreprise, rappelons-le, de 650 personnes, avec Grenoble Ecole de Management, l’IMT (Institut des Métiers et des Techniques, ndlr)... Je me suis ensuite penché sur les comptes de la chambre. Les choses ont été faites, et quelqu’un m’a beaucoup aidé : Denis Quattrocchi, alors président de la CGPME Isère. Avec l’aide du directeur, nous avons pu régler le déséquilibre permanent de l’IMT. En deux ans, celui-ci a été retrouvé. »
« On doit également se louer des excellents résultats de Grenoble Ecole de Management, toujours bien positionnée dans les classements des grandes écoles internationales. Et puis la création, l’organisation et l’extinction de l’association Pro Grenoble 2018, initiée à la demande du maire de Grenoble pour que le monde économique lui donne un coup de main sur la candidature de Grenoble pour représenter la France à l’organisation des jeux Olympiques d’hiver 2018. Nous avons mobilisé plus de 1 000 entreprises pour ce challenge qui a malheureusement échoué pour des raisons que j’estime pas très… logiques. La meilleure preuve : le dossier actuel de la Ville d’Annecy, que je félicite et que je soutiens, a été complètement repris parce qu’inexploitable. Ce qui signifie que le dossier n’aurait pas dû être retenu à la première sélection. Aujourd’hui, il s’agit d’un dossier complètement différent par rapport à l’initial. Nous avons ensuite dissous l’association. Sans déséquilibre financier. »
« Au niveau des représentations extérieures du président, j’en ai fait plus de 200 par an. Je me suis investi énormément. J’ai abandonné tous les autres mandats, me concentrant sur ce seul et unique mandat, parce qu’il l’exigeait. »
« Enfin, j’ai travaillé à la (récente) entrée de la CCI de Grenoble au sein de l’ACCIM (Association des CCI Métropolitaines) réunissant les dix plus grandes CCI tricolores. J’y suis arrivé grâce à un travail personnel énorme. Alors même que Grenoble n’est pas classée “métropole”. Cette participation est très importante, aux côtés de Paris, Marseille, Nice, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Lille, Strasbourg et Lyon. La nouvelle loi portant réforme des CCI donnant un pouvoir énorme à la chambre régionale, il fallait donc que l’établissement grenoblois tienne sa place, c’est-à-dire une place importante. »
« J’ai proposé de me représenter avec la possibilité de former mon successeur durant un temps. Cela n’a pas pu se faire. C’est ainsi ».
par la rédaction du DL le 16/09/2010 à 19:07
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