lundi 13 janvier 2020

les étrennes du gouvernement aux présidents de CCI


Les présidents de CCI peuvent se frotter les mains.

Un nouveau décret, publié le 31 décembre 2019, permet aux CCI employeurs de rentrer au régime chômage de pôle emploi, moyennant une surcotisation de seulement 0,2% !

A tant licencier depuis plusieurs années, les CCI avaient mis notre caisse d’assurance chômage, la CMAC, en faillite en 2018.
 
En 2019, les CCI sont devenues leur propre assureur-chômage : 1/ elles ne paient pas la cotisation patronale, 4,05% du brut (regardez vos bulletins de paie) d’où des économies de charges considérables. 2/ Les allocations chômage des salariés qu’elles licencient sont à leur propre charge.

Le décret laisse le choix aux CCI entre continuer en 2020 comme en 2019, ou s’affilier à pôle emploi moyennant une cotisation de 4,25% au lieu de 4,05%.

Sachant que les CCI vont licencier à la pelle, les pouvoirs publics ne voulaient pas qu’elles rentrent à Pôle emploi pour se débarrasser de leurs salariés aux frais de la collectivité. Il était donc question de demander une surcotisation pour compenser le surcoût des licenciements massifs annoncés.

Une surcotisation de 0,2% est ridicule, totalement disproportionnée avec les licenciements annoncés.

Après l’inimaginable décret d’août sur les transferts de personnel, voici un cadeau supplémentaire fait par le gouvernement aux présidents de CCI pour qu’ils nous virent à très bon compte.
Désormais sans avoir à assumer le coût du chômage qu’elles provoquent, les CCI n’ont plus guère de retenue pour licencier en masse.