lundi 8 avril 2019

40% de l'effectif du musée des tissus de Lyon préfère partir avec chèque plutôt que passer dans la nouvelle entité

la CCIT de Lyon a décidé de se séparer du musée des tissus pour raisons budgétaires.

Un montage a été trouvé où un Groupement d'Intérêt Public contrôlé par la région AURA a repris ce musée.

Les salariés touchés se sont vu proposer une mise à disposition d'un an auprès de ce GIP. Après, ils devront démissionner de la CCI et être repris sous droit privé.

40% des salariés touchés ont refusé la mise à disposition. Ils seront donc licenciés de la CCIR pour suppression de poste.

Conséquence, le musée des tissus va devoir fermer faute de personnel !

C'est une première dans les CCI.

Jusqu'à présent, de nombreuses CCI avaient externalisé ou filialisé des activités. Au lieu de conserver les salariés au statut CCI et les mettre à disposition de la nouvelle structure, méthode douce, elles avaient forcé les salariés à démissionner de la CCI et du statut CCI pour être reprises dans les conditions du privé. Ceux qui ne suivaient pas voyaient leur poste supprimé.

Dans tous les cas, les salariés avaient suivi et n'avaient pas osé désobéir.

Certes, il y a eu quelques rebelles, comme à ESC St Etienne reprise partiellement par EM Lyon en 2014. 3 profs qui demandaient une mise à disposition ont refusé de perdre leurs acquis CCI: ils n'ont pas été repris par EM Lyon et ont été virés de la CCI. Ils ont ensuite gagné les procès y compris en appel.

Au musée des tissus, 40 % des salariés n'ont même pas souhaité prendre la mise à disposition d'un an, et ont préféré être licenciés au tarif CCI tout de suite.

L'ambiance est telle partout dans les CCI que par dépit, 40% des salariés transférés ont préféré partir avec un gros chèque tout de suite, plutôt que se faire virer au privé avec 5 fois moins dans 1 ou 2 ans.


A l'heure où les CCI ne rêvent que d'externaliser leurs salariés ou de les expédier vers des filiales privatisées dont elles garderont le contrôle, leurs présidents devraient bien réfléchir avant de faire chanter ainsi leurs salariés. Pris à leur propre piège, ils devront payer des fortunes en indemnités pour perdre leur capital humain, au lieu de le laisser s'éteindre lentement et sans coût au fil de la rotation du personnel.


 





La fin du Statut CCi obligée dans les EESC ? La loi Mandon détournée par CCI IDF

La CCI Paris Ile de France veut modifier la convention avec HEC de la loi Mandon, selon laquelle les salariés CCI peuvent conserver le statut CCI pendant 15 ans.

Dans "l'intérêt du service", HEC et ESCP pourraient mettre fin à cette mise à disposition à tout moment !!!
Le salarié pourra donc à tout moment être forcé d'exercer avant les 15 ans son option pour passer au privé d'HEC ou ESCP, ou être remis à la CCI Idf qui, ne pouvant le reclasser, supprimera alors son poste et le licenciera.
Une fois au privé de l'EESC, le salarié pourra être viré avec des motifs variés... qui lui feront perdre le bénéfice de son ancienneté CCI. L'indemnité de licenciement, 1 mois année d'ancienneté de la CCI, sera divisée par 5.
Il s'agit bien entendu d'un piège, où la loi Mandon est détournée et dévoyée par des présidents de CCI qui veulent supprimer le statut à tout le monde pour les passer au privé, où le droit du travail a été gravement écorné par Macron.

Une fois encore, les présidents de CCI ne tiennent aucune parole.
Quant à l'intérêt du service... Ce coup de force ouvre la porte pour faire pareil dans toutes les autres EESC en création comme la multitude annoncée dans les établissements de formation de la CCI IdF, ou existantes comme à Grenoble EM.
En CPR, dont le compte rendu est en pièce jointe, toutes les organisations syndicales, dont la CFE CGC, ont dénoncé ce coup de force.

Le Bureau décidera s'il y a lieu de lancer des recours en justice contre cette décision.