mercredi 11 décembre 2019

La bienveillance de la direction de la CCI Grenoble se surpasse encore

Mardi matin étaient convoqués les derniers salariés du siège de la CCI Grenoble devenu un désert.

La direction leur a expliqué que dans l'évolution du réseau des CCI et des restrictions budgétaires, la CCI Grenoble allait continuer ses "transformations"...

43 postes sont supprimés:
33 salariés risquent un licenciement sec ou équivalent à une mise d'office à la retraite avant 65 ans.

Quant à la méthode...

Les salariés concernés l'apprendront par les lettres recommandées postées la veille.
 
Vive le Management Bienveillant

vendredi 6 décembre 2019

Convention collective des CCI : la CFDT se retire de l’intersyndicale et se rallie aux présidents qui ne veulent pas de convention collective pour les filiales !


Alors que le périmètre bloque les négociations depuis 3 mois, car le collège employeur ne veut pas de cette convention collective pour les entités contrôlées par les CCI,
Mardi 3 décembre, sans avertir ses petits camarades de l’intersyndicale, la CFDT a annoncé de manière unilatérale qu’elle « avait réfléchi »

Ce qui, traduit du CFDT en français, signifie qu'ils ont retourné leur veste.
Et elle a proposé dans la foulée que les CCI régionales décident elles-mêmes si elles appliquent la convention collective aux entités contrôlées par les CCI.

En clair, la CFDT, à sa bonne habitude, a obéi à l’employeur, car une telle proposition n’est qu’un habillage du périmètre étriqué voulu par l’employeur.

Une quinzaine de CCI régionales seraient alors libres de couvrir ou non les filiales contrôlées. Or, ce sont les directions et non les salariés qui prendront la décision, et on sait ce qui en adviendra.

En réalité, ce sont rarement les CCI régionales, mais les CCI Territoriales qui externalisent et filialisent les activités. Les personnels CCIR mis à disposition des CCIT, seront soit virés, soit transférés au privé dans la filiale de la CCIT.

A sa propre initiative ou de connivence avec les présidents, proposer que les CCIR décident elles-mêmes de leur périmètre, revient donc à laisser libres tous les présidents des 126 CCI d’appliquer ou non cette convention à leurs entités contrôlées.

Cette proposition CFDT est en réalité calée sur la volonté patronale. 

L’intersyndicale CFE-CGC, CGT, UNSA, majoritaire, demeure bien entendu.

Les propositions remises dans les domaines de la RSE (Responsabilité Sociale..) sont bien concrètes, et seulement les nôtres.

Soyez assurés que nous défendrons les intérêts des salariés, et que nous signerons une convention collective seulement si elle couvre presque tout le monde au privé, et si elle est réellement attractive.

mercredi 13 novembre 2019

convention collective: la délégation patronale bloque totalement la négociation dès le périmètre d'application


La 4ème séance de négociation destinée à construire une convention collective couvrant les personnels recrutés en droit privé des CCI a fini encore une fois dans une impasse totale le 13 novembre.
La délégation patronale a annoncé la couleur de longue date : sous couvert d’une convention « attractive », elle veut une convention collective qui s’applique au moins de salariés possibles, au contenu limité à implémenter par chaque CCI régionale.

Attractive pour qui ? Seulement pour le patron.

Les CCI se lancent dans un plan massif d’externalisations et de filialisations de leurs activités pour ôter par la force le statut à leurs agents publics, en maniant le scandaleux décret qui permet de licencier à ½ tarif.
Dans ce contexte, les quatre organisations syndicales sont unanimes : il est indispensable de couvrir par cette convention les salariés filialisés.

Malgré les concessions présentées par les 4 organisations syndicales depuis 2 mois, la délégation patronale campe sur ses positions. Elle refuse de couvrir par la future convention collective les entités privées présentes et à venir contrôlées par les CCI.

Les « propositions » présentées par la délégation patronale se limitent à une ré-écriture du code du travail, des lois Pacte et lois Mandon pour les EESC. Donc le minimum légal.
Et encore ne sait-on même pas ce qui adviendra d’un salarié public CCI mis à la disposition d’une EESC selon la loi Mandon qui exercerait son option, non pour devenir salarié de l’EESC, mais devenir salarié privé de la CCI.

La seule avancée depuis deux mois est que, face aux expertises juridiques des organisations syndicales, la délégation patronale a cessé de manier ses arguties « juridiques » pour bluffer sur l’étendue du périmètre de cette convention collective. Les filiales et entités contrôlées entrent bien dans le champ de cette convention.

Face aux propositions et concessions des syndicats, la délégation patronale a choisi, conformément à ses habitudes ancestrales, de ne rien négocier, et de mettre tout le monde devant le fait accompli.

Le 13 novembre, chacun a pris acte de ses positions.

Pour vos organisations syndicales, le périmètre de la convention collective doit comprendre les entités contrôlées et créées par les CCI depuis la loi Pacte.
Faute de quoi de nombreux salariés, y compris des agents publics actuels, n’auront plus de couverture et seront réduits au code du travail sec.

Les présidents de CCI veulent que cette convention collective n’offre presque rien pour presque personne.

Soyez assurés que nous continuerons à défendre les intérêts des salariés.

mardi 22 octobre 2019

Négociation de la convention collective : le collège employeur bloque les négociations dès le périmètre d’application


La loi PACTE oblige les CCI à négocier avec les organisations syndicales une convention collective d’ici février 2020 pour le personnel recruté désormais sous droit privé, et pour les salariés publics qui souhaiteraient passer au privé.

Un accord de méthode a été signé où les partenaires sociaux ont souhaité créer une convention collective ambitieuse. C’est bien la moindre des choses si l’on veut convaincre les salariés publics de passer au privé.
Les négociations commencées il y a un mois, sont déjà bloquées, car employeur d’un côté et union intersyndicale de l’autre s’opposent sur le périmètre d’application de cette convention.

Il faut bien voir que les CCI se lancent dans une vague de filialisations et d’externalisations de leurs activités où tout y passe (conseil, assistance aux entreprises, enseignement, formation, fonctions supports, etc), à un tel degré qu’on se demande désormais s’il restera encore des activités dans les CCI à part la gestion de portefeuille de filiales et participations.

Ces ventes à la découpe des CCI sont encouragées par le scandaleux décret d’août qui permet de mettre à la porte à ½ tarif les salariés qui refuseront les externalisations forcées.

Pour précariser les salariés externalisés, CCIF veut un périmètre de convention collective réduit, qui ne s’appliquera pas aux filiales artificiellement créées.

On se demande donc dans ce contexte à qui s’appliquera cette future convention collective. Aux rares rescapés qui seraient encore salariés de la maison mère ?

Pour garantir un niveau minimum de protection sociale, vos 4 organisations syndicales sont unies et exigent que la convention collective s’applique aux filiales et entités contrôlées par les CCI.

Le 22 octobre, lors de la 3ème réunion de négociation, les quatre organisations syndicales ont remis une proposition de périmètre en ce sens, mais CCI France campe pour le moment sur ses positions : un contenu vide qui renvoie les négociations en régions, et qui ne s’appliquera à personne

Sans doute le plus sûr moyen de concevoir une convention « attractive », pour les seuls présidents.

CFDT, UNSA, CFE-CGC et CGT attendent donc des propositions enfin concrètes à la prochaine réunion dans 3 semaines, pour ce périmètre d’application.