lundi 17 octobre 2016

DECLARATION LIMINAIRE de la CFE CGC lors de la CPN du 17 OCTOBRE 2017

Nous voici convoqués en ce 16 octobre  pour ce qui devrait être la dernière CPN de la mandature. C’est tout naturellement que nous allons en dresser le bilan.

Une mandature qui devait durer 4 ans pour les RP, mais elle n’en connaitra que 3, entre invraisemblables délais pour prononcer le résultat des élections en 2013, et l’indisponibilité des présidents pour leurs propres élections en 2016.

Une mandature dont on se demande quelle est la légitimité, à défaut de légalité : une organisation syndicale a été interdite d’exercer sa représentativité, et des présidents de CCI prétendent représenter les entreprises, alors qu’ils sont « élus » avec 15% de participation.

Peut-être faut-il néanmoins se réjouir pour les salariés, que les travaux de cette mandature n’aient duré finalement que 3 ans au lieu de 4. Car cette CPN a été synonyme de reculs incessants pour les salariés des CCI , pose de mines anti-personnel, sur fond d’ostracisme primaire à l’endroit de la CFE CGC.

Car la CFE CGC est restée fidèle à ses valeurs : défendre les salariés, faire progresser les conditions de travail, n’admettre aucun recul social. Ces valeurs nous valent hélas, dans les CCI,  de nous trouver seuls face à onze. Et ce sont les salariés qui font les frais de ces reculs.

Ces salariés, combien sont-ils ? Nous ne le savons pas, car la direction des affaires sociales et le président de CCI France se contredisent dans les effectifs, voyez les dernières déclarations dans la presse. Et si la curée dans les effectifs est associée à de multiples drames personnels vécus par les salariés, ceux qui restent souffrent également : des RPS, et d’une politique salariale calamiteuse dont une infime minorité profite.

Cette mandature aura donc été celle des reculs désastreux voulus par les présidents, que la Tutelle a hélas laissés faire, et auxquels la CFE CGC seule s’est opposée.

·        Création de nouveaux motifs de licenciements au rabais, comme la mutation géographique forcée,
·        L’imposture de la nouvelle déclassification, où la grille des emplois n’a jamais été officialisée,

  • ·        Le refus de reconnaître le licenciement pour motif économique et la mise en place de plans sociaux, alors que 6 à 8000 emplois sont supprimés,
  • ·        La création des suppressions de postes express,
  • ·        Des incitations au départ volontaires misérables, sans lien avec les incitations qui existent dans le privé,
  • ·    Une politique salariale qui relève de l’idéologie, où la valeur du point est bloquée, pour consacrer les volumes aux augmentations purement discrétionnaires,
  • ·        Une soit disant « modernisation » du Statut qui a fait régresser les droits des salariés,
·        Et maintenant des tentatives de faire passer des RI en force dans les régions fusionnées.
Et encore avons-nous échappé à deux funestes projets : la structure des rémunérations, et le démantèlement des titres 3 enseignants.

Il est vrai que quand une équipe dirigeante n’est pas à la hauteur des événements, celle-ci est bien incapable d’établir le dialogue social et négocier pour sortir par le haut. Elle ne sait que mépriser, faire des démonstrations de force, ostraciser. Son attitude face au gouvernement qui demandait de se réformer, n’a fait qu’attiser son courroux : le gouvernement n’a plus qu’à assister au suicide dans lequel les 23 000 salariés sont précipités contre leur gré.

Cette équipe à la tête de CCIF  a échoué dans tous les domaines, à tel point qu’elle finit par faire l’unanimité contre elle et bloquer la CPN depuis le printemps.

Nous appelons donc en cette dernière CPN, à un sursaut salutaire :


  • ·    Premièrement, les présidents, à prévoir le futur dialogue social dans des conditions convenables, notamment en augmentant le nombre de RP dans les régions, et en établissant leur protection,
  • ·        Deuxièmement, la Tutelle, à utiliser sa voix, pour faire appliquer la politique du gouvernement dans les CCI, notamment la valeur du point.
Devons-nous nous réjouir pour autant de cette fin de mandature ? 

Certainement pas, car les premiers signaux envoyés,  sur le « sang neuf », par des successeurs pressentis sont tout aussi inquiétants.

Le sang, nous conclurons là-dessus : les salariés ont été saignés depuis des années.



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