La loi PACTE oblige les CCI à négocier avec les
organisations syndicales une convention collective d’ici février 2020 pour le
personnel recruté désormais sous droit privé, et pour les salariés publics qui
souhaiteraient passer au privé.
Un accord de méthode a été signé où les partenaires sociaux
ont souhaité créer une convention collective ambitieuse. C’est bien la moindre des choses si l’on veut
convaincre les salariés publics de passer au privé.
Les négociations commencées il y a un mois, sont déjà
bloquées, car employeur d’un côté et union intersyndicale de l’autre s’opposent
sur le périmètre d’application de cette convention.
Il faut bien voir que les CCI se lancent dans une vague de
filialisations et d’externalisations de leurs activités où tout y passe
(conseil, assistance aux entreprises, enseignement, formation, fonctions
supports, etc), à un tel degré qu’on se demande désormais s’il restera encore
des activités dans les CCI à part la gestion de portefeuille de filiales et
participations.
Ces ventes à la découpe des CCI sont encouragées par le
scandaleux décret d’août qui permet de mettre à la porte à ½ tarif les salariés
qui refuseront les externalisations forcées.
Pour précariser les salariés externalisés, CCIF veut un
périmètre de convention collective réduit, qui ne s’appliquera pas aux filiales
artificiellement créées.
On se demande donc dans ce contexte à qui s’appliquera cette
future convention collective. Aux rares rescapés qui seraient encore
salariés de la maison mère ?
Pour garantir un niveau minimum de protection sociale, vos 4
organisations syndicales sont unies et exigent que la convention collective
s’applique aux filiales et entités contrôlées par les CCI.
Le 22 octobre, lors de la 3ème réunion de
négociation, les quatre organisations syndicales ont remis une proposition de
périmètre en ce sens, mais CCI France campe pour le moment sur ses
positions : un contenu vide qui renvoie
les négociations en régions, et qui ne s’appliquera à personne.
Sans doute le
plus sûr moyen de concevoir une convention « attractive », pour les
seuls présidents.
CFDT, UNSA, CFE-CGC et CGT attendent donc des propositions
enfin concrètes à la prochaine réunion dans 3 semaines, pour ce périmètre
d’application.
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