Une CPN extraordinaire voulue par les présidents de CCI
s’est tenue le 25 Novembre 2014 : lors
de cette CPN où le plan Emploi
Consulaire (PEC) a été voté, mais attention, il y a une clause suspensive qui
semble oubliée dans la communication de certains ....
Le vote sous clause suspensive
Notre demande de
mettre à l’ordre du jour le licenciement économique rallie
CFDT et UNSA, mais est refusée par les Présidents ! Refusée par les mêmes
qui menacent depuis des mois du "plus grand plan social de France ",
ces présidents dont le tiers de sa délégation est absente en CPN , reprenant
ainsi ses mauvaises habitudes. Après une série de retournements
dialectiques, la CFDT finit par voter le PEC. L’UNSA avait prévu de le
voter si la carence passait à 75 jours.
En raison des
incertitudes sur les 75 jours, la Tutelle a demandé aux services juridique de
Bercy des précisions sur ce plan
emploi consulaire.
La CFE CGC RC, a fait de son côté un
rescrit auprès de la Direction Générale des Finances Publiques pour confirmer
la nature fiscale des
indemnités et allocations versées par l'employeur dans le présent PEC assimilable à un plan social tel que décrit au bofip (BOI-ANNX-000060-20140307) A TELECHARGER ICI
La CFE CGC RC a demandé à surseoir de deux semaines le
vote car une nouvelle CPN est programmée le 9/12/2014. Les présidents de CCI
ont voulu voter, tout en refusant d'appliquer les 75 jours de carence aux licenciements en cours, la CFE CGC
a voté contre,
Conclusion , pour faire adopter le texte les présidents
ont été contraints d'introduire une clause suspensive !
Nous sommes donc actuellement avec un texte qui n’est pas
applicable !
car voté « sous réserve »
CCI France vient
d'envoyer ce texte téléchargeable ici
: la clause suspensive s'est perdue en route !
Les DRH des CCI communiquent
depuis hier soir sur la base d'un
texte sans sa clause suspensive ! CONTRÔLEZ
TOUTES LES INFORMATIONS QUI VOUS SONT COMMUNIQUEES
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Ce plan comporte 4 chapitres :
Chapitre 1, la
CCART la cessation d'un commun accord de la relation de travail nouvelle formule. De janvier à juin 2015
Age < 59ans,
et à plus de 3 ans de la retraite,
Indemnités de
départ non imposables et chargeables si < 76k€, mais il y a la
CSG !
Chômage avec
carence jusqu’à 6 mois. Donc l’indemnité supplémentaire compense
partiellement la carence.
Trimestres retraites
validés mais non cotisés au régime général.
Chapitre 2, le
Congé de Transition : (préretraite)
Pour ceux qui
sont en retraite d’ici 3 ans.
Contrat de
travail suspendu, allocation mensuelle de remplacement nette = 65% du net
moyen (voila qui promet puisque des DRH ne se privent pas de dire qu’il y avait autant de nets possibles que de
CCI). Indemnité de départ = 15% versé en une fois ou chaque mois.
Perte des 4 mois
d’indemnité de départ en retraite.
Cotisation
retraite sur la base du salaire antérieur et la différence est prise en
charge par la CCI.
Indemnité de départ et allocation de remplacement sont
sur bulletins de paie, donc imposables et chargées.
Chapitre 3,
sur la mobilité interne volontaire…
Du blabla.
Chapitre 4, sup de poste express.
Procédure express
peu modifiée par rapport au début des négociations : la procédure est donc brutale.
Période courte de
reclassement, enchainement d’entretiens, du licenciement et préavis 2 mois :
en 3 mois, le départ est effectif au
lieu de 6 à 10 mois.
Indemnité de
départ ( non imposable et non chargée si < 76k€ mais … CSG)
Chômage : carence 75 jours au lieu de 6 mois, sous
réserve de l'analyse juridique des services de Bercy sollicités par la Tutelle.
Sans l’accord de
la Tutelle, retour aux 6 mois !
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La réunion en elle même :
La Tutelle
précise que, saisie par les présidents, elle a demandé une expertise à Bercy
pour vérifier s’il est possible de passer la carence à 75 jours. La Tutelle
attend la réponse à laquelle l’accord est suspendu.
Attention
: Pas d’effet rétroactif aux licenciements déjà lancés. Donc 6 mois de
carence pour les licenciements déjà votés en AG des élus des CCI Régionales :
Un scandale !
D’où coinçages en
tous genres.
Plus personne ne
veut donc signer par crainte que la carence de 6 mois ne soit imposée une
fois l’accord signé. Les présidents menacent alors de supprimer les volets
sur les départs volontaires, et de transformer les CCI en boucherie par des sup de poste classiques
qui remplaceront les départs volontaires.
Après 2
suspensions de séances, commedia dell'arte ... , finalement :
1/ vote de l’accord complet par présidents + CFDT +
UNSA, sous
réserve de la réponse favorable de la carence à 75 jours. Si réponse
défavorable, les chapitres 1,2 et 3 demeurent et on renégocie le chapitre 4.
2/ pour favoriser
les départs volontaires, on commence
en janvier les chapitres 1 et 2, CCART et Transition, et on attend avril pour
les suppressions de postes express.
CFE CGC avait demandé, face à ce
sac de nœuds, d’attendre la réponse de Bercy, et soumettre l’accord au vote
le 9 décembre, plutôt que de signer sous réserve.
3/ CFDT et UNSA ont tenu à ajouter
une recommandation de la CPN aux
présidents de régionales et territoriales pour les inciter à ne pas
entreprendre de suppression de postes avant la mise en application en avril
des sup de poste express !
Il fallait voir la salle transformée
en ruche bourdonnante pour écrire des bonnes intentions et promesses qui
n’engageront que ceux qui les écoutent, sur l’application « globale » du
plan, qui « recommande » … dans la mesure du possible … "
d'examiner potentiellement ..."
Bref, tout ce qu’ont demandé CFDT
et UNSA dans la recommandation ont été acceptées. Un membre de la délégation patronale
a expliqué qu’avec de la pédagogie, les recommandations aux CCI
marcheraient….
et le président de dire « si on veut imposer, les présidents
mettront la recommandation à la poubelle. Il faut donc susciter leur éveil. »
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Conclusion générale
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